Approfondir
- Avec une conception adaptée, la mise en place et l'entretien dans le temps d'une prairie est possible. L'ombrage apporté par les panneaux protège les surfaces fourragères en cas de sécheresses ou fortes chaleurs
- Les moutons pâturent ces surfaces fourragères sous les panneaux, et bénéficient d'une zone abritée en cas de pluie ou de fortes chaleurs.
- De la même façon, en intégrant le projet agricole dès la conception du système photovoltaïque, des cultures végétales peuvent être réalisées et bénéficier de l'ombrage en situation séchante ou en cas de fortes chaleurs.
- Un projet de production d'énergie renouvelable sans subventions de l'Etat
- Un projet agricole pertinent, durable par rapport au territoire, avec la prise en charge d'une partie de l'investissement agricole, grâce aux retombées issues du projet photovoltaïque
- d'une part, la spécialisation en production ovine de la zone a lieu puisque le cheptel ovin, sur les cinq cantons, est multiplié par cinq en quinze ans, passant de 64 000 brebis en 1955 à 230 000 en 1970.
- d'autre part, la diversification des systèmes de production se maintient par l'arrivée de migrants de l'Ouest de la France, de « beaucerons », qui font l'acquisition de grandes propriétés bien structurées, développant les surfaces en céréales, maïs, de même que l'élevage de bovins, avec un processus de production plus intensif.
- Les modules photovoltaïques
- Les structures métalliques de support des panneaux solaires
- Les onduleurs
- Les transformateurs
- Le poste de livraison
- Les réseaux de câbles
- Les pistes d'accès
- Les bâtiments techniques
- Les réserves incendies
- En décembre 2019, le Conseil européen a souscrit à l'objectif d'une UE neutre pour le climat d'ici 2050 conformément aux objectifs de l'accord de Paris ;
- Le 11 décembre 2019, la Commission européenne a présenté « le pacte vert » : un plan d'action destiné à rendre l'économie de l'Union européenne (UE) durable en transformant les défis climatiques et environnementaux en opportunités dans tous les domaines politiques de manière juste et inclusive. Le pacte vert pour l'Europe est la nouvelle stratégie de croissance pour une économie européenne durable, plus propre, plus sûre et plus saine. La communication comprend une feuille de route, un plan reprenant des actions concrètes afin de :
- Garantir l'absence d'émission nette de gaz à effet de serre d'ici à 2050;
- Promouvoir l'utilisation efficace des ressources en adoptant une économie propre et circulaire ;
- Rétablir la biodiversité et réduire la pollution.
- Le 30 juin 2021, a été adoptée la « loi européenne sur la climat » qui fixe un objectif de neutralité carbone d'ici à 2050.
- 20,1 GW en 2023
- Entre 35,1 et 44 GW en 2028.
En savoir plus...
Nous vous proposons différentes ressources documentaires et des études pour aller plus loin sur le projet et sur le sujet du photovoltaïque.
La définition de l'agrivoltaïsme par la FFPA
L'agrivoltaisme est une pratique agricole durable et d'avenir permettant d'exploiter simultanément une production agricole ainsi qu'une production d'énergie photovoltaïque sur une même parcelle.
S'articulant pour et autour du projet agricole et respectant un état de l'art rigoureux, cette pratique permet une valeur ajoutée à l'activité agricole, la pérennisation des exploitations et facilite leur transmission en maintenant le statut agricole des parcelles grâce à une réversibilité des structures installées conformément aux à des dispositions légales préexistantes.
Adapté au territoire et pouvant être de grande ampleur, l'agrivoltaïsme permet une production d'énergie compétitive, participe à l'atteinte des objectifs de la PPE et est un outil de réponse aux enjeux des transitions énergétique, écologique, agricole et alimentaire.
L'idée n'est pas nouvelle ! Deux physiciens (Adolf GOETZBERGER et Armin ZASTROW) publient ainsi, dès 1981, un article confirmant l'intérêt de faire cohabiter la production agricole et la production d'énergie photovoltaïque.
Dans les années 2000, les premières tentatives d'agrivoltaïsme ont porté sur des cultures, notamment sous serre, et le concept a depuis été transposé d'abord à l'élevage, afin de favoriser son retour dans certains territoires, puis aux cultures.
L'élevage ovin y est particulièrement adapté, dans un équilibre symbiotique reconnu :
La dimension collective du projet d'Agri Valdi Vert permet d'envisager :
Les formes d'agrivoltaïsme possibles sont multiples, l'association réfléchit aujourd'hui à celles qui seront les plus adaptées au collectif, aux exploitations, aux parcelles et au territoire.
En savoir plus en vidéo :
Histoire récente de la filière ovine sur le territoire
De 1955 à 1970, l'agriculture du Montmorillonnais enregistre deux évolutions fondamentales :
Depuis 1970, la progression du cheptel ovin et la spécialisation ovine du Montmorillonnais s'est poursuivie en raison de prix alors plus favorables pour la viande ovine que pour la viande bovine.
La mise en place du règlement communautaire ovin s'est traduite par une moindre progression des cours des ovins depuis 1979 comparativement aux années antérieures. Depuis cette date, à l'exception de l'année 1983, les cours des ovins ont augmenté moins rapidement que les coûts de production, entraînant une détérioration des termes de l'échange pour les moutonniers.
Les éleveurs les plus touchés sont ceux qui se sont engagés dans un processus d'intensification basé sur une forte utilisation de consommations intermédiaires et qui sont très endettés par suite d'importants investissements. En 1980, le département de la Vienne comptait plus de 800000 ovins. Ce chiffre considérable est dû majoritairement aux troupeaux présents dans la partie Sud-Est du département et plus précisément dans la région de Montmorillon, qui est responsable, à elle seule de cet essor de la population ovine.
Aujourd'hui encore, c'est l'une des plus importantes zones de production de viande ovine de France : plus de 30 % des exploitations de la CCVG possèdent des brebis contre environ 10 % à l'échelle nationale (SRISET DRAAF, 2020).
Dans le Montmorillonnais, comme dans la majorité des territoires ruraux français, la transformation du système agricole dans les années 1980 se traduit par une diminution du nombre d'exploitations. La succession des Politiques Agricoles Communes (PAC), favorisant majoritairement les grandes structures avec la prime à l'hectare du premier pilier, induit depuis une cinquantaine d'années une évolution des pratiques agricoles vers de la culture de céréales au détriment de l'élevage.
Les pratiques actuelles d'élevage ovin se caractérisent en effet par une utilisation optimisée du pâturage et une présence très majoritairement en extérieur, en continuité de ce qui a été développé dans les années 1930 par l'Alliance Pastorale (Cf. 2.II.b p.37). En parallèle, au sein même des structures d'élevage, nous assistons à une diversification de l'activité (Cf. 2.II.b p.36). Les exploitations en polyculture élevage se sont très largement développées pour atteindre 66 % en 2015, alors qu'elles ne représentaient que 3 % à 5 % des exploitations en 1979 (Jean 1991; Réseau Civam du Poitou-Charentes 2015).
Le photovoltaïque : technique et raccordement
Les panneaux photovoltaïques ou modules permettent de convertir l'énergie lumineuse en énergie électrique.
Lorsque les photons frappent ces cellules, ils transfèrent leur énergie aux électrons du matériau. Ceux‐ci se mettent alors en mouvement dans une direction particulière, vers une grille collectrice intégrée, créant ainsi un courant électrique continu dont l'intensité est fonction de l'ensoleillement.
Un module convertit ainsi une partie de l'énergie solaire qu'il reçoit en courant électrique continu à faible tension.
Les modules sont câblés en série les uns avec les autres pour former une chaîne afin d'élever la tension au niveau accepté par l'onduleur. Ces chaines de panneaux (ou strings) peuvent être connectées en parallèle dans un coffret de raccordement (ou string box). De ce coffret, l'électricité sera acheminée en basse tension (BT) jusqu'aux onduleurs où le courant continu est converti en courant alternatif. Puis les transformateurs élèvent la tension au niveau de tension requis par Réseau de Transport de l'Electricité.
Les principaux composants de la centrale solaire seront les suivants :
Il est garanti une réversibilité totale du projet afin que l'ensemble des parcelles puissent revenir à leur état d'origine à la fin de 40 ans d'exploitation des installations photovoltaïques. Cette réversibilité est en partie garantie par la nature des installations photovoltaïques, au-dessus des parcelles agricoles, évitant toute artificialisation des terres. Aucun béton n'est ainsi mis en terre.
Les panneaux solaires produisent un courant continu et, afin d'être injecté dans le réseau, celui-ci doit être converti en courant alternatif par un onduleur bien dimensionné.
Si le raccordement passe en dehors des parcelles de Agri Valdi Vert, il fait partie intégrante du projet et a fait l'objet, à cet égard, d'un important travail de réflexion de la part des porteurs du projet.
Afin d'acheminer l'électricité jusque dans nos foyers, le projet sera raccordé, via des câbles souterrains, au poste électrique le plus proche, soit celui de Valdivienne, au sud de la commune. Différents tracés restent envisagés à ce stade.
Le photovoltaïque, une énergie d'avenir mise en avant par l'Etat et les acteurs de l'énergie
Au niveau mondial, l'accord de Paris, traité international juridiquement contraignant sur les changements climatiques, a été adopté par 196 parties en décembre 2015 ; il est entré en vigueur en novembre 2016. Son objectif est de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2 degrés Celsius, de préférence à 1,5°C, par rapport au niveau préindustriel.
Au niveau européen,
Au niveau français :
La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), adoptée en 2015, a fixé l'objectif de 40 % d'énergies renouvelables électriques dans la production nationale en 2030.
D'un point de vue plus opérationnel, le cadre français est aujourd'hui fixé par la Programmation pluriannuelle de l'énergie. La PPE 2019-2028 fixe pour 2028 l'objectif d'une accélération significative du rythme de développement des énergies renouvelables. Le système énergétique sera alors en capacité d'atteindre les objectifs de la loi pour 2030. En particulier, les objectifs de la PPE doivent permettre de doubler la capacité installée des énergies renouvelables électriques en 2028 par rapport à 2017 avec une capacité installée de 101 à 113 GW en 2028 et 36 % de renouvelable dans la production d'électricité en 2028 (fourchette haute). Les capacités installées seront augmentées de 50 % d'ici 2023.
La PPE 2019/2028 fixe les objectifs suivants pour les capacités installées de photovoltaïque :
Afin d'atteindre ces objectifs, elle prévoit un certain nombre de mesures, notamment pour faire émerger des solutions innovantes, dont agrivoltaïques permettant une réelle synergie entre la production agricole et l'énergie photovoltaïque.
Les études
Retrouvez des études en lien avec le projet Agri Valdi Vert :
Les différentes architectures solaires et la mécanisation agricole
Il existe plusieurs types d'architectures autour des panneaux photovoltaïques. Ils peuvent être mono ou bi-pieux, fixes ou trackers (qui suivent la course du soleil), sous forme d'ombrières à des hauteurs entre 4 et 6m, ou à hauteur d'homme. Par souci de compatibilité avec une activité agricole et par souhait de réversibilité de l'installation et de non-artificialisation du sol, nous nous basons sur une technologie mono-pieu, en fixe ou tracker.
Le choix des mono-pieux permet en effet de conserver une surface cultivable maximale sans compromettre le passage des engins agricoles. Le choix de structures relativement basses permet également de ne pas injecter de béton dans le sol et donc de facilement revenir à l'état initial de la parcelle lors du démantèlement.
Les panneaux fixes sont implantés à une hauteur minimale de 1,2m, suivant une ligne Est-Ouest et orientés vers le Sud. Les panneaux trackers ont également une hauteur minimale de 1,2 m mais sont implantés suivant un axe Nord-Sud afin de pourvoir suivre la course du soleil d'Est en Ouest au cours de la journée. Le choix de la technologie est réfléchie selon la forme des parcelles, les pratiques agricoles qui vont être mises en place et la topographie du terrain. Il se fait en concertation avec les agriculteurs qui resteront les usagers de la parcelle. Quant au choix de la largeur d'implantation, elle est également réfléchie en concertation avec les agriculteurs afin de s'adapter à leurs pratiques agricoles et notamment la largeur du matériel.
Visuel d'implantation de structures fixes mono pieux
Visuel d'implantation de structures trackers mono pieux
Exemple de structures bi pieux
Exemple de structures mono pieux